GREGORY BERBEN – L’art, cette inlassable quête du beau

Inantipolis 11

Octobre / Novembre 2019

Inspirations

25 novembre 2019

Mickael Lardet

Loin du tumulte de ces néo-artistes qui veulent aller plus vite que la musique en surmédiatisant leur travail (parfois peu abouti…), Gregory Berben est un bosseur. Un vrai bûcheur, appliqué, qui ne peut concevoir l’art sans une entière implication au service de techniques qui réclament -avant toute chose, de l’humilité et beaucoup de travail pour être maitrisées. A Cannes, dans son atelier du Suquet des Artistes, entre deux collages, il évoque avec nous ses dix ans de carrière artistique, qu’il va fêter à partir du 17 octobre à l’Espace Culturel de Théoule-sur-Mer.

Enfant, Gregory a commencé par reproduire des personnages de bande dessinée, dans des mises en scènes de son imagination. Tintin pouvait y côtoyer Gaston Lagaffe ou l’anachronique Astérix : seul le plaisir de dessiner comptait pour le jeune garçon. « J’ai toujours adoré le dessin : je le tiens de mon père. Il aurait pu en faire son métier. Et puis le côté sérieux a repris le dessus… » sourit avec nostalgie Gregory, en pensant à ce papa qu’il a perdu cette année. Un moment très difficile qu’il a voulu passer en se réfugiant dans son atelier, à pratiquer son art, avec un planning d’expositions volontairement allégé, une manière de faire son deuil à sa façon.

Il y a dix ans, après 12 années dans le tennis, il décide de troquer les raquettes pour les pinceaux en devenant artiste à plein temps. Une situation qu’il n’envisageait pas quelques années auparavant : « j’avais un objectif : progresser dans la peinture. Mais j’ai vraiment ressenti le besoin immense de devenir peintre après 10 années de pratique amateur… ».

L’empirisme, le toucher, le ressenti, le test. Et l’humilité de l’apprentissage. Tout le contraire de ceux qui s’improvisent plasticiens en quelques clics et en se choisissant un pseudo qui claque sur Instagram… « J’ai commencé sans internet, sans chercher sur le web à comprendre les techniques, à suivre des tendances, des modes (…) Je suis vraiment autodidacte ! » Il ne veut pas montrer son travail dans un premier temps et a commencé à le faire après une douzaine d’années.

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