Révéler l’excellence des femmes scientifiques

Inantipolis 6

Décembre2018 / Janvier 2019

INtelligence & INnovation

17 décembre 2018

Mickael Lardet

Fanny Orlhac, post-doctorante à l’INRIA Sophia Antipolis, vient de se voir attribuer l’une des 30 bourses L’Oréal-Unesco Pour les femmes et la science 2018. Une consécration qui récompense l’excellence académique de ses travaux et qui va permettre à cette jeune scientifique de bénéficier d’un programme de formation en leadership, complémentaire à son parcours scientifique. Chaque année, la Fondation L’Oréal accompagne plus de 280 jeunes chercheuses dans une centaine de pays. Fanny Orlhac nous parle de ses travaux, de leur utilité et des applications qu’ils pourraient faire naitre en cancérologie.

Le sujet de recherche de Fanny consiste à « combiner l’imagerie médicale et l’intelligence artificielle pour une médecine de précision ». Les traitements en cancérologie ont fait de nombreux progrès ces dernières années.

Fanny, parlez-nous de vos travaux de recherche :

Je travaille sur l’imagerie médicale, en cancérologie, plus particulièrement sur les cancers du sein en stade avancé et notamment ce que l’on appelle communément imagerie PET scan, qui permet de visualiser la prolifération des cellules tumorales.

Prévoir la réponse des patients à ces thérapeutiques reste un enjeu crucial et passe notamment par une meilleure exploitation des données d’imagerie. Ces images contiennent de nombreux indicateurs diagnostiques et pronostiques encore non exploités pour caractériser la maladie et son évolution. Nous combinons ces indicateurs pour créer des modèles qui aideront à obtenir, à terme, la meilleure réponse dans le traitement à indiquer au patient. C’est un outil pour les médecins.

En quoi votre collaboration avec l’INRIA, au sein de l’équipe Epione*, fait-elle avancer vos travaux ?

A l’issue de ma thèse, je me suis aperçue que j’avais beaucoup de données statistiques. J’avais besoin de pouvoir les maitriser, les combiner à l’aide d’algorithmes pour créer ces modèles. C’est comme cela que je me suis rapprochée de l’INRIA.

Comment se passe votre collaboration ?

Très bien, j’apprécie beaucoup de travailler au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Je suis physicienne, je ne viens pas tout à fait du même monde, et j’ai notamment ouvert les yeux sur des pratiques statistiques plus « safe ».

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