MARTINE BONNAFOUS – POUR METTRE DES COULEURS À LA VIE

Inmagazine 32

ETE 2023

Portraits

12 juin 2023

Mickaël Lardet

Martine rêvait d’une carrière artistique. Elle s’épanouira dans d’autres sphères, avant de revenir à ses premières amours, le dessin et la peinture à l’huile… Si elle devait en adresser un, quel serait son message ? Sans doute l’adage qui dit qu’il n’est peut-être jamais trop tard pour bien faire les choses.

« L’école ? » Elle esquisse un sourire… « Disons que j’avais des possibilités mais que je n’étais pas très motivée ! » résume avec humour Martine Bonnafous. Nous sommes au début des années 80 et la jeune niçoise doit pourtant se résoudre – après un Bac technique en secrétariat, à trouver un emploi. Ce seront les Galeries Lafayette comme secrétaire, puis une promotion au service du personnel. « Je suis d’un tempérament un peu extravagant ! » confesse Martine, qui a la bougeotte. Sérieuse dans le travail, mais avec ce côté artiste, généreux et solaire… qui ne plait pas à tout le monde ! La jeune femme a désormais une idée en tête : depuis deux ans, elle prépare en cours du soir, le concours pour être admise aux Beaux-Arts, à la Villa Arson…

Pour cela, elle devra arrêter de travailler et être hébergée un temps chez ses parents. Hélas, l’époque n’est pas à l’écoute attentive des vocations tardives : « mes parents ont refusé. Pour eux, je devais travailler, j’avais un emploi, c’était normal, logique… Je crois que c’est la plus grande déception de ma vie » analyse-t-elle aujourd’hui. Alors, écoutant ses envies, elle choisit de travailler un temps pour le studio de création qui réalise les lettrages, affiches et publicités des Galeries Lafayette de Nice. Un changement de direction plus tard, elle officie comme secrétaire pour un marchand en meubles, puis s’essaye au service en restauration.

à lire aussi

BlueBIZ

APAR AUTISME

Autres magazines