Transcan Groupe – Créer les mobilités de demain

Inantipolis 3

Juin / Juillet 2018

INfrarouge

31 juillet 2019

Mickael Lardet

Le transport chez les Cannata, c’est une saga familiale. Une histoire qui nait en 1945 avec un vieux camion sur les routes du département, et qui s’écrit au fil de vies de travail, de passion et d’innovation, pour trouver aujourd’hui son apogée avec Franck, la troisième génération de cette famille de transporteurs, qui dirige aujourd’hui un groupe régional de 160 salariés, pour plus de 17 M€ de chiffre d’affaires. In Antipolis a rencontré l’entrepreneur qui compte bien apporter sa contribution à l’évolution de l’histoire du transport, en innovant sur des questions telles que la desserte intelligente des métropoles.

Franck, l’histoire de votre vie professionnelle est avant tout familiale.

Parlez-nous du passé :
« Mon grand-père, sicilien, arrivé à Nice, s’est lancé jeune dans le transport. A cette époque, on transportait ce que l’on pouvait, quand on le pouvait avec peu de moyens et du matériel souvent vieillissant et dangereux. C’était un vrai métier de labeur où l’on conduisait 20 heures sur 24, sur les nationales, en surcharge… Un métier de fou… ! Il est décédé jeune, et les conditions de travail n’y sont sans doute pas pour rien… Le transport, heureusement, ce n’est plus cela aujourd’hui : il faisait à l’époque trois « tours » par semaine (aller-retour NiceParis), alors qu’aujourd’hui, avec les infrastructures, le matériel et la réglementation, on ne parvient plus à faire deux tours !

Votre père se lance ensuite dans l’aventure.

A la suite du décès de mon grand père, qui venait tout juste d’acheter un camion neuf, mon père, jeune électricien, a dû commencer à rouler la nuit pour payer cet investissement. Il a fait ce métier malgré lui… Mais petit à petit, il a développé l’activité et s’est dirigé vers la messagerie : à l’époque, il s’agissait de transporter certains volumes depuis le gros colis jusqu’à la palette. Il a par la suite ouvert des agences à Paris, Marseille et Lyon et a eu jusqu’à une centaine de salariés. Puis les gros transporteurs sont arrivés à Nice et il est devenu très compliqué de leur faire face.

C’est là que vous prenez la relève ?

En 1998, mon père me demande d’abord ce que je veux faire… Moi, j’ai toujours baigné dans cette ambiance-là. Comme un fils de restaurateur serait dans l’arrière cuisine, mon terrain de jeu à moi, c’était le quai de chargement… Le dimanche soir à 22 h – heure légale à laquelle les camions peuvent prendre la route, j’étais sur le quai pour préparer les chargements et mes parents, au bureau ! c’était mon enfance, mon adolescence comme d’autres jouent à la console de jeux !

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