Avec Atypiq, sur le chemin de la différence

Une personne sur 166 présente aujourd’hui en France un trouble autistique. Le spectre est large et l’autisme a de nombreux visages. L’autisme Asperger en fait partie. L’association Atypiq, créée en 2013 dans le département, œuvre pour aider les jeunes atteints de ce trouble, dès leur entrée dans le monde des adultes.

«Quand elles deviennent adultes, les personnes autistes doivent faire face à une véritable rupture dans l’évolution de leur projet socioprofessionnel. A 20 ans, les prises en charge éducatives spécialisées dans l’autisme dans notre département s’arrêtent, c’est la fin de la scolarisation et la plupart d’entre elles ne parviennent pas à poursuivre des études supérieures ou des formations professionnelles. Les jeunes adultes se retrouvent donc le plus souvent livrés à eux-mêmes, sans formation et sans diplôme », constate Joao Muge, parent d’un jeune adulte souffrant du syndrome Asperger et membre d’Atypiq.

C’est exactement dans ce contexte qu’à été créée l’association. Pour soulager les parents, proposer des solutions dans le domaine des interactions sociales, mais aussi créer un lieu de rencontre et d’échange avec les familles, afin de rompre l’isolement.

Accompagner l’autonomie

Christian Ghio, son président, est à l’origine de la création d’Atypiq. Sa fille est diagnostiquée tard, à 17 ans, à l’issue d’une énième crise qui chaque fois les laisse avec sa femme, désemparés, fragilisés, sans réponse sur l’état de santé de la jeune fille. Le diagnostic est un soulagement : on met un nom sur son trouble. Aujourd’hui, elle est une jeune maman de 25 ans qui vit en autonomie avec son compagnon. Mais son parcours n’aura pas été exempt de difficultés.