Karine Giébel passe aux aveux

Inantipolis 9

Juin / Juillet 2019

INcomparables

16 juin 2019

Mickael Lardet

Le polar, et plus spécifiquement sa forme la plus noire, le thriller, se taille une part de choix sur les étagères des libraires.

L’occasion d’un interrogatoire avec l’une de ses plus dangereuses représentantes, Karine Giébel, varoise, déjà coupable de douze romans noirs et constamment proche de la récidive…

Quel a été le déclic qui a lancé votre carrière ?

L’écriture est un virus qui remonte à l’enfance et, après des études de droit, j’ai intégré la fonction publique en tant que juriste, gardant l’écriture comme une passion (ce qu’elle est toujours !).

Et puis un jour, j’ai fait lire à une amie l’un de mes manuscrits. Elle l’a adoré et m’a persuadée d’envoyer mes écrits à des maisons d’édition. C’est comme ça que mon premier roman a été publié en 2004 dans la collection Rail Noir. C’était Terminus Elicius, qui a reçu le Prix Marseillais du polar. Pour mon troisième roman, j’ai rejoint Fleuve Noir et Pocket, où j’ai publié 6 romans avant de rejoindre, en 2016, les éditions Belfond. Mes romans sont traduits en une douzaine de langues et certains d’entre eux sont en cours d’adaptation audiovisuelle. Je me consacre aujourd’hui uniquement à l’écriture et vivre de sa passion est un incroyable privilège !

Ma source d’inspiration principale, c’est la nature humaine, matière première inépuisable ! De quoi l’homme est-il capable par amour, haine, jalousie ? Jusqu’où peutil aller pour obtenir une petite parcelle de pouvoir ou simplement pour la garder ? Jusqu’où va son courage ? Sa lâcheté ? Sa perversité, sa naïveté ?… Tels sont les thèmes que j’aime aborder dans mes histoires.

Bien sûr, tout cela est toujours en lien avec la société qui nous entoure et qui a une influence considérable sur nos comportements. Ce que je cherche dans l’écriture (et dans l’art en général), ce sont les émotions fortes. J’aime autopsier mes personnages lorsqu’ils sont encore en vie et je n’écris donc pas du polar à proprement parler, mais plutôt du thriller psychologique.


à lire aussi

BlueBIZ

APAR AUTISME

Autres magazines