CONSERVATEUR GÉNÉRAL DU PATRIMOINE – Pour un musée toujours en mouvement

Inantipolis 9

Juin / Juillet 2019

INcomparables

17 juin 2019

Mickael Lardet

Anne Dopffer a pris en 2014 la direction des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, qui comprennent le musée national Marc Chagall à Nice, Fernand Léger à Biot et Picasso-La Guerre et la Paix à Vallauris. Une affectation en clin d’œil à son parcours, car c’est sur la Côte d’Azur qu’elle a contracté le virus « muséal »…

Al’occasion d’un stage au Musée Pablo Picasso d’Antibes, elle découvre, à 20 ans, la richesse du métier de Conservateur. « J’aimais déjà les musées mais là, je me suis vraiment rendu compte de l’importance de leurs coulisses ». Diplômée de L’Ecole du Louvre, de l’Université Panthéon Sorbonne Paris 1, Anne Dopffer a été conservatrice à la Galerie nationale du Jeu de Paume, puis conservatrice chargée du musée francoaméricain du Château de Blérancourt, jusqu’en 2014. Définir son travail en quelques mots ? « Nous sommes en contact avec les œuvres ou les artistes, au sein de ces lieux remarquables, qui ont une fonction sociale primordiale, de calme, d’apaisement, de réflexion et de délectation en ces temps bouleversés ». Pour Anne Dopffer, le métier de conservateur relève de la passion mais aussi de l’engagement : « Au service de la société : nous devons satisfaire le savant, lui apporter quelque chose de plus, aussi bien qu’à un public dont nous nous devons d’honorer la curiosité ».

Si le travail du conservateur nécessite des compétences incontournables issues de métiers très techniques (architectes, ouvriers du bâtiments, scénographes…), il demande aussi d’y mêler une approche culturelle : « un musée est un lieu où l’on conserve des œuvres d’art dans leur matérialité et où l’on fait passer un message sur le contenu historique ou le sens de l’œuvre aujourd’hui. Tout ceci est mis au service du regard du spectateur. Marcel Duchamp disait que c’est le regardeur qui fait le tableau… Nous, gens de musée, ne sommes que les médiateurs de cette rencontre ». Cette richesse culturelle reste néanmoins concurrentielle.

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