LES PAYSAGES IMAGINAIRES de Ferdinand Springer

Le Musée International de la Parfumerie de Grasse expose les œuvres du peintre allemand Ferdinand Springer, tombé sous le charme de Grasse, et qui en a croqué les paysages avec une sensibilité rare tout au long de sa carrière.

Peintre allemand vivant à paris, amoureux de l’Italie, Ferdinand Springer (1901-1998) découvre Grasse en 1938. Il s’y installera définitivement dans les années 1960, au cœur du quartier Saint-François. Nul doute aujourd’hui que c’est dans la capitale des parfums et son vaste territoire naturel qu’il trouve la quiétude et la douce inspiration qui ressortent des aquarelles et des toiles qui seront exposées du 12 décembre au 22 mars au Musée International de la Parfumerie (MIP).
C’est en 2017 que les musées de Grasse ont reçu un ensemble d’aquarelles peintes par Ferdinand Springer au cours des décennies 1970 à 1990. Celles-ci marquent une rupture avec le travail de l’artiste, connu pour être un plasticien abstrait s’attachant à reproduire des structures géométriques nettes, précisément dessinées.

Un travail tout en sensibilité

Là, c’est une douceur vaporeuse qui se dégage des paysages représentés par Springer, semblant se fondre dans la brume. C’est en arpentant les reliefs du Pays Grassois que l’artiste s’inspirera et livrera un travail tout en sensibilité, témoignant de sa fine observation des panoramas de montagne, de la flore et de la géologie locales. L’exposition « Paysages imaginaires – Peindre à Grasse 1973-1990 » présente une sélection d’une cinquantaine d’aquarelles de la série des Paysages imaginaires, issues de la donation faite au Musée d’Art et d’Histoire de Provence en 2017. Ces œuvres sur papier sont mises en regard d’autres paysages peints sur toile par l’artiste à la même période et exceptionnellement prêtés au MIP. Légères, poétiques, ces aquarelles sont rarement situées mais évoquent invariablement l’arrière-pays grassois comme Caussols ou le plateau de Calern.